Ces investissements dans les marchés émergents et les pays en développement - hors Chine - doivent servir à "réduire les émissions, renforcer la résilience, faire face aux pertes et dommages causés par le changement climatique et restaurer les terres et la nature", selon ce rapport d'experts commandé par la présidence égyptienne de la COP27 et la présidence britannique de la précédente COP. La somme totale nécessaire pour ces objectifs doit atteindre quelque 2.400 milliards de dollars annuels d'ici 2030, selon ce rapport publié au troisième jour de cette 27e conférence internationale sur le climat. Sur ce total, 1.000 milliards doivent provenir de financements extérieurs grâce à des investisseurs, aux pays développés et aux institutions multilatérales. Le reste viendrait de financements intérieurs à ces pays, privés ou publics. Pour obtenir les financements extérieurs, "le monde a besoin d'une avancée et d'une nouvelle feuille de route pour la finance climatique", écrivent les auteurs, les économistes Vera Songwe, Nicholas Stern et Amar Bhattacharya. "Des effets multiplicateurs puissants peuvent émerger des forces complémentaires de toutes les sources de financement", soulignent-ils. Le rapport avance des pistes concrètes comme un remaniement des banques multilatérales de développement ou une augmentation des prêts à taux faible ou nul des pays développés. "Les pays riches devraient reconnaître que c'est dans leur propre intérêt vital, ainsi qu'une question de justice compte-tenu des graves effets causés par leurs émissions élevées hier et aujourd'hui, d'investir dans l'action climatique" dans ces pays, a souligné Nicholas Stern. La question financière tient une place centrale à la COP27. Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres avait appelé lundi à "revoir" le fonctionnement du système financier international afin de pouvoir mieux aider certains pays victimes de catastrophes comme le Pakistan, touché par des inondations historiques. Le président français Emmanuel Macron est allé dans le même sens en proposant, avec la Première ministre de la Barbade Mia Mottley, qu'un "groupe de sages de haut niveau" fasse des recommandations en la matière d'ici le printemps prochain.
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