Elle s'est rendue mardi matin à une convocation des services d'immigration, qui lui ont confisqué son passeport et l'ont obligée à prendre un vol pour Paris via Addis Abeba. Aucun motif ne lui a été signifié, précise l'agence dans une dépêche diffusée mardi soir. Les autorités congolaises n'avaient pas commenté mercredi matin l'expulsion de la journaliste. Sonia Rolley, ancienne journaliste de Radio France Internationale (RFI), avait demandé en septembre une accréditation afin de prendre ses fonctions de coordinatrice de la couverture de Reuters en RDC, indique l'agence. Elle a obtenu l'autorisation de couvrir début octobre à Kinshasa une conférence sur le climat (Pré-COP27) et attendait depuis son accréditation. Sur Twitter, le Bureau conjoint des Nations unies aux droits de l'homme en RDC (BCNUDH) s'est "inquiété" de cette expulsion "manu militari", décidée par les autorités alors que la journaliste "disposait d'un visa de séjour temporaire en attente de son accréditation". Le BCNUDH évoque "les difficultés rencontrées par d'autres correspondants de la presse étrangère pour obtenir ou renouveler leurs accréditations et exercer leur métier librement". Il appelle les autorités à "maintenir un environnement sécurisé et propice à l'exercice de la liberté d'informer". RFI a précisé que la Direction générale des migrations (DGM) avait conduit Sonia Rolley à l'aéroport "sans même lui permettre de récupérer ses affaires". La radio note en outre que la journaliste, "une des plus grandes spécialistes de la RDC", venait de rejoindre Reuters "après plusieurs années à RFI, ponctuées notamment par l'enquête Congo Hold up". Celle-ci "avait révélé d'importants détournements d'argent public dans le pays, et lui avait attiré des inimitiés de politiques et d'affairistes congolais", ajoute la radio.
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