Une centaine de chauffeurs de minibus et de bus ont défilé dans la ville de Manzini pour demander la libération de quatre de leurs collègues arrêtés en début de semaine après l'agression d'une cliente des transports. Mais la manifestation a dégénéré quand certains participants ont pillé des magasins et mis le feu à un poste de police, selon des témoins, provoquant le déploiement des forces armées. "L'armée a ouvert le feu sur des manifestants qui pillaient un camion", a précisé un témoin sous couvert d'anonymat par crainte de représailles des autorités. Trois personnes ont été hospitalisées après avoir été blessées par balles, selon le chef de l'hôpital local Benjamin Simelane. Le porte-parole du gouvernement Alpheous Nxumalo a pour sa part déclaré que "les forces de l'ordre continueront d'appliquer la loi afin de faire respecter les droits des usagers". Les autorités d'Eswatini ont étouffé toute dissidence et mouvements pro-démocratie, les partis politiques sont interdits depuis 1973 dans cette dernière monarchie absolue d'Afrique. L'an dernier, au moins 37 personnes ont été tuées et des centaines blessées lors de manifestations hostiles à la monarchies qui a duré plusieurs semaines. Il s'agissait des troubles les plus meurtriers du pays.
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