Quarante-neuf personnes, dont des officiers du service de sécurité de l'ancien président Jose Eduardo dos Santos, ainsi que des employés de banque, ont été jugés au début du mois de juin. Ils étaient accusés notamment de détournement de fonds, de fraudes et d'abus de pouvoir. Plus de 200 personnes ont témoigné contre eux. Dans l'un des exemples de malversations cités par le tribunal, des centaines de soldats morts dans l'unité de la garde présidentielle étaient restés sur la liste de paie entre 2008 et 2018. Ces salaires versés ont causé au gouvernement un préjudice de quelque 38 milliards de kwanzas (77 millions de dollars). Certains officiers ont été accusés de s'être servi de sommes d'argent trouvées dans des boîtes et des valises par les procureurs angolais au début de l'année dernière. Les enquêteurs ont trouvé 4 millions de dollars et 391.000 euros en espèces dans deux propriétés de Luanda appartenant à un major de l'armée, Pedro Lussaty. L'homme était également en possession de 30 montres d'une valeur de 600.000 dollars, a dit le juge. La défense a annoncé que les condamnés allaient faire appel. Le président Joao Lourenço, un ancien général, est arrivé au pouvoir en Angola en 2017 en promettant de lutter contre la corruption endémique qui a pris racine sous son prédécesseur Jose Eduardo dos Santos. Il a été réélu de justesse en août, lors d'un scrutin qui a été contesté par l'Unita, principal parti d'opposition. Jose Eduardo Dos Santos, décédé en juillet, a été accusé d'avoir nommé sa famille et ses amis à des postes clés au cours de ses 38 ans de règne, laissant le pays en proie au népotisme et à la pauvreté.
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