Au moins 131 civils, dont 17 femmes et 12 enfants, ont été exécutés arbitrairement par balle ou à l'arme blanche fin novembre dans deux villages de l'est de la RDC, selon une enquête préliminaire de l'ONU, rendue publique jeudi, qui accuse la rébellion du M23. Les autorités de Kinshasa avaient évoqué lundi un bilan d'environ 300 morts dans le village de Kishishe, dans la province du Nord-Kivu. Il y a "un réel besoin de mettre fin à ces combats qui se déroulent dans différentes parties du pays, en particulier au Nord-Kivu. Ce sont toujours les civils qui en souffrent", a déclaré M. Türk, en conférence de presse à Genève. Plus généralement, le chef des droits de l'homme de l'ONU s'est dit "profondément préoccupé par la situation, surtout en ce qui concerne l'exercice des libertés démocratiques dans le pays". "Nous devons nous assurer que la RDC reste à l'ordre du jour, notamment du point de vue des droits de l'homme. C'est très important", a déclaré l'Autrichien, qui a pris la tête du Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l'homme à la mi-octobre. Dans un communiqué, le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a "fermement condamné" le massacre et "exhorté le M23 et tous les autres groupes armés à cesser immédiatement les hostilités et à désarmer sans condition". Le M23 ("Mouvement du 23 mars") est une ancienne rébellion majoritairement tutsi qui a repris les armes en fin d'année dernière et conquis de larges portions d'un territoire du nord de Goma, la capitale provinciale du Nord-Kivu. Selon les autorités congolaises, des experts de l'ONU et la diplomatie américaine, le M23 est soutenu par le Rwanda. Mais Kigali conteste, accusant en retour Kinshasa de collusion avec les FDLR, un mouvement hutu constitué par certains auteurs du génocide des Tutsi en 1994 au Rwanda.
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.