Déjà accablé par une forte dette, le Ghana est confronté à une inflation historique de plus de 40% et à l'effondrement du cours de sa monnaie - le cedi -, des difficultés économiques aggravées depuis l'invasion russe en Ukraine. "J'ai le plaisir d'annoncer que l'équipe du FMI est parvenue à un accord avec les autorités ghanéennes sur un programme triennal (...) au titre de la Facilité élargie de crédit (FEC) d'un montant (...) d'environ 3 milliards de dollars américains", a déclaré le chef de mission du FMI au Ghana, Stéphane Roudet. Le prêt "vise à rétablir la stabilité macroéconomique et la viabilité de la dette tout en jetant les bases d'une croissance plus forte et plus inclusive", a ajouté M. Roudet dans un communiqué. Cet accord doit maintenant être approuvé par le Conseil d'administration du FMI à Washington, a-t-il poursuivi. Le président ghanéen Nana Akufo-Addo est sous le feu des critiques pour sa gestion de la crise économique et notamment pour avoir sollicité l'aide du FMI, lui qui avait autrefois promis un "Ghana sans aide". Nombre de Ghanéens craignent qu'avec cet accord le gouvernement soit forcé d'imposer des mesures d'austérité qui accableraient un peu plus la population, déjà confrontée à l'explosion des prix. Le Ghana est un des principaux producteurs de cacao et d'or et est doté de réserves de pétrole et de gaz, mais ses paiements au titre du service de la dette ont grimpé en flèche. Et comme le reste de l'Afrique subsaharienne, il est durement touché par les conséquences de la pandémie mondiale et de la guerre en Ukraine.
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