"Il y a toujours un peu de corruption, mais quand elle atteint un niveau qui gêne le fonctionnement de l'État ou nuit au développement économique du pays, il faut agir. Nous sommes au sommet de la corruption", a déclaré à la presse Pascal Tsaty Mabiala, premier secrétaire de l'Union panafricaine pour la démocratie sociale (UPADS), première formation d'opposition. M. Tsaty Mabiala s'exprimait pour la première fois, après plus d'une année de silence. Selon l'ONG Transparency international, le Congo-Brazzaville, - petit pays d'Afrique centrale, riche en pétrole -, figure dans le top 10 des pays les plus corrompus du continent. "Le pays a atteint un niveau honteux de corruption", "plus rien ne s'obtient dans ce pays sans un passe-droit; même les petits actes administratifs. Pour toucher un mandat au Trésor public, il faut laisser un pourcentage", a-t-il dénoncé. Depuis 2009, dans tous ses discours sur l'état de la Nation, le président Denis Sassou Nguesso, 79 ans dont 38 cumulés à la tête du pays, n'a cessé de dénoncer ce phénomène qui, selon lui, touche tous les secteurs d'activités ou presque. Le 28 novembre, le chef de l'État avait exhorté la justice à faire "un réel réajustement des comportements, des attitudes et des pratiques des personnels en charge de dire le droit au nom du peuple congolais" "On n'en est encore qu'à des simples déclarations y compris, et c'est le plus affligeant, par le président de la République lui-même", a regretté mardi l'opposant Tsaty Mabiala. Au cours de sa conférence de presse, Pascal Tsaty Mabiala a par ailleurs plaidé pour une loi d'amnistie en faveur des exilés politiques, notamment de Benoit Koukébéné, ministre des hydrocarbures du président Pascal Lissouba (1992-1997), condamné en 2001 par contumace dans une affaire de bradage du pétrole.
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