Ces dix personnes (deux femmes et huit hommes) ont été tuées mardi lors d'une incursion menée par des membres des Forces démocratiques alliées (ADF) dans le village de Ndalya, en territoire d'Irumu dans le sud de la province de l'Ituri, a déclaré à l'AFP Christophe Munyanderu, responsable de l'ONG CRDH (Convention pour le respect des droits humains). Une autre source a évoqué un bilan non confirmé de 14 morts. Les assaillants ont également incendié deux maisons et une moto. Mercredi matin, a ajouté M. Munyanderu, un militaire congolais a été blessé après avoir marché sur "une bombe artisanale placée à 500 mètres de la route nationale 4" dont les combattants ADF se sont rapprochés, ciblant les villages environnants. "Nous regrettons la manière dont le gouvernement congolais gère la situation des ADF", a commenté ce responsable, en s'étonnant que ces rebelles puissent continuer leurs exactions alors que, selon lui, "ils sont bien identifiés et leurs positions bien localisées". Présenté par l'organisation État islamique (EI) comme sa branche en Afrique centrale (Iscap en anglais), le groupe ADF est accusé d'avoir massacré des milliers de civils en RDC et commis des attentats en Ouganda, les plus récents dans la capitale Kampala ayant eu lieu en octobre et novembre 2021. Mardi, onze ADF ont été tués en Ouganda après avoir franchi la frontière en provenance de la RDC, selon l'armée ougandaise. Depuis fin novembre 2021, les armées congolaise (FARDC) et ougandaise (UPDF) mènent des opérations conjointes pour tenter de les neutraliser. Pour M. Munyenderu, ces opérations n'ont produit "aucun résultat positif qu'attendait la population civile". Après quelques semaines d'accalmie, les tueries ont repris, regrette Dieudonné Malangai, militant de la société civile de la chefferie (regroupement de villages) de Walese Vonkutu, où est situé Ndalya. "Nous regrettons que les opérations conjointes entre les FARDC et UPDF n'aient jamais eu lieu dans notre chefferie, pourtant, les militaires ougandais sont juste à côté de Boga et Tchabi", deux villages voisins, dit-il. "Ndalya n'est pas notre zone de responsabilité, nos troupes ne sont pas encore déployées sur la route nationale numéro 4", a réagi le lieutenant-colonel congolais Mak Hazukay, porte-parole de ces opérations conjointes, interrogé par l'AFP.
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