"Nous ne voyons aucune amélioration dans les pressions humanitaires" au regard des tendances actuelles, "elles seront potentiellement immenses", a souligné Mirjana Spoljaric, lors d'une rencontre avec des journalistes au siège du CICR à Genève, quelques semaines seulement après avoir pris la tête de l'organisation. Elle s'inquiète particulièrement de la faim qui pourrait atteindre "des niveaux élevés dans de nombreuses parties du monde", parce que la nourriture ne sera tout simplement pas disponible dans les mêmes quantités et non plus seulement à cause de la hausse des prix. Cette pénurie alimentaire "peut être due à un manque d'engrais mais aussi au changement climatique qu'il ne faut pas sous-estimer, parce qu'il attise les conflits, alimentant les crises humanitaires qu'il nous faut ensuite résoudre", explique Mme Spoljaric. Elle a donné en exemple la Somalie, où, dans les quatre hôpitaux que le CICR gère sur place, le nombre de blessés victimes des violences "a été multiplié par 10 et le nombre d'enfants souffrant de malnutrition par trois". Son prochain déplacement sera d'ailleurs dans la Corne de l'Afrique l'année prochaine, où se situe la Somalie. Plus de 20 millions de personnes souffrent de malnutrition à des degrés plus ou moins graves dans cette partie de l'Afrique. Pour faire face à toutes ces crises, le CICR aura besoin de 2,8 milliards de francs suisses (2,84 milliards d'euros) en 2023, contre 2,4 milliards en 2022, a rappelé la présidente. Mais Mme Spoljaric n'exclut pas qu'il faille plus d'argent "en fonction de comment la situation évolue."
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