Cette visite intervient alors que les combats se poursuivent au nord de la ville entre l'armée congolaise et les rebelles du M23, un ancien mouvement tutsi qui a repris les armes en fin d'année dernière et a largement étendu son territoire au cours des dernières semaines dans le Nord-Kivu. Uhuru Kenyatta vient d'achever un séjour de 48 heures dans la capitale Kinshasa, où il a rencontré autorités, diplomates, ONU et communautés des trois provinces de l'est de la RDC les plus affectées par les violences en cours depuis près de 30 ans, le Nord-Kivu, le Sud-Kivu et l'Ituri. L'objectif est de préparer la prochaine session de pourparlers de paix sur la situation dans cette région de RDC prévus, selon l'EAC, le 21 novembre à Nairobi. Les multiples groupes armés opérant dans la région, pour certains depuis près de 30 ans, "devraient déposer les armes et choisir le chemin de la paix par le dialogue, parce que rien ne peut être gagné avec le canon d'un fusil", a déclaré Uhuru Kenyatta lundi soir devant la presse. Les groupes armés locaux doivent ensuite "rejoindre un processus politique", les groupes "étrangers" devant quant à eux comprendre que "la RDC n'est plus le champ de bataille pour des problèmes qui ne sont pas de ce pays", a-t-il ajouté. Dès le début d'une précédente session de consultations, en avril dans la capitale kényane, les combats avaient repris dans l'est de la RDC entre l'armée et le M23. Le gouvernement de RDC refuse depuis de discuter avec le M23, qu'il qualifie de mouvement "terroriste" soutenu par le Rwanda. Kigali conteste, accusant en retour l'armée congolaise de collusion avec des rebelles hutu rwandais implantés en RDC depuis le génocide des Tutsi en 1994 au Rwanda, ce que nie également Kinshasa.
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