"S'il est mis en oeuvre, je pense que cela offrira une opportunité formidable pour mettre fin au conflit et, espérons-le, apporter une stabilité durable à l'est de la RDC", a-t-il affirmé, en référence à un accord conclu sous la médiation de l'Angola et appelant à mettre fin au conflit dans l'est de la République démocratique du Congo. "Une grande partie de cela dépend du retrait du M23, et nous attendons du Rwanda qu'il use de son influence sur le M23 afin d'encourager cela et de faire avancer les choses", a poursuivi M. Blinken lors d'une conférence de presse à Washington. Le secrétaire d'Etat américain a également appelé "toutes les parties" à jouer de leur influence sur le FDLR, un mouvement hutu constitué par certains auteurs du génocide des Tutsi en 1994 au Rwanda. M. Blinken s'exprimait à l'issue d'un sommet des dirigeants africains à Washington lors duquel il s'est entretenu avec le président congolais Felix Tshisekedi? qui avait dénoncé le fait que son pays soit victime d'"une agression déguisée via le Rwanda". Le M23 ("Mouvement du 23 mars") est une ancienne rébellion majoritairement tutsi qui a repris les armes en fin d'année dernière et conquis de larges portions d'un territoire du nord de Goma, la capitale provinciale du Nord-Kivu en RDC. M. Blinken n'a pas eu d'entretien avec le président rwandais Paul Kagame mais les deux responsables s'étaient parlés au téléphone avant le sommet de Washington, a-t-il indiqué. Le président rwandais a lui pris mercredi ses distances avec le lourd bilan humain des combats dans l'est de la RDC, une région frontalière de son pays, disant que "le problème n'a pas été créé par le Rwanda, et n'est pas le problème du Rwanda. C'est le problème du Congo". Le secrétaire d'Etat américain a encore souligné que les Etats-Unis étaient "pleinement engagés" dans une solution, tout en disant appuyer un règlement entre Africains. "Le défi à présent est la mise en oeuvre de ce qui a été décidé précédemment", a-t-il encore affirmé en disant avoir "quelque espoir" d'un règlement. Selon les autorités congolaises, des experts de l'ONU et la diplomatie américaine, le M23 est soutenu par le Rwanda, mais Paul Kagame a rejeté tout lien avec les actions du groupe.
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