Quand la tribune de la COP sert à promouvoir les énergies fossiles

Infos. Certains pays ont profité mardi de la tribune offerte par la COP27 pour vanter les énergies fossiles, pourtant responsables du changement climatique, en mettant en avant les "faibles émissions" du gaz ou des solutions technologiques pour capturer le CO2.

Quand la tribune de la COP sert à promouvoir les énergies fossiles

"La crise énergétique actuelle en Europe et ailleurs dans le monde confirme que même si les systèmes énergétiques doivent être durables, ils ne devraient pas non plus échouer à répondre à d'autres exigences comme d'être abordables et accessibles", a déclaré le vice-président iranien chargé de l'Environnement, Ali Salajegheh. "Une fin totale de l'utilisation des énergies fossiles semble très improbable à court et moyen terme", a-t-il assuré à la tribune de la grande conférence de l'ONU sur le changement climatique, causé essentiellement par l'utilisation des énergies fossiles. "C'est pourquoi promouvoir et investir dans l'utilisation de combustibles à faibles émissions de CO2 comme le gaz naturel, et des systèmes à l'efficacité énergétique plus grande, pourrait jouer un rôle plus efficace pour assurer la sécurité énergétique", a avancé l'Iranien. Le représentant du Koweït a pour sa part vanté une stratégie climatique "qui va se concentrer sur les secteurs du pétrole et du gaz pour s'assurer qu'ils soient neutres en carbone". Le directeur de l'agence environnementale nationale n'a pas détaillé comment le pays comptait s'y prendre. Mohammed Bin Daina, ministre du Pétrole et de l'environnement du Bahreïn, a de son côté mis en avant des "solutions avancées dans la capture et la séquestration du carbone". Ces techniques aujourd'hui peu développées et très chères sont régulièrement critiquées par des défenseurs de l'environnement, qui les jugent peu déployable à grande échelle et y voient une excuse pour ne pas baisser les émissions de CO2. Mercredi, les discours à la COP27 doivent se poursuivre avec les représentants des organisations observatrices, dont le secrétaire général de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), Haitham Al-Ghais, et celui du Forum des pays exportateurs de gaz (GECF), Mohamed Hamel. Les ONG s'inquiètent du nombre important de lobbyistes liés aux énergies fossiles à la COP27, en hausse de plus de 25% par rapport à la conférence de l'an dernier à Glasgow, et craignent que la conférence sur le climat ne serve de paravent à des contrats gaziers en particulier.

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