"Il est temps pour nous d'assumer Wiriyamu", région de la province de Tete où l'armée portugaise a commis "l'inacceptable et terrible oeuvre de certains, mais pour laquelle le Portugal dans son ensemble est responsable", a écrit la présidence de la République dans un communiqué. "C'est un évènement qui nous couvre de honte mais qui ne doit pas être oublié", a affirmé pour sa part le président du Parlement portugais, Augusto Santos Silva, dans une vidéo partagée sur son compte Twitter. "Plusieurs massacres avaient déjà été commis dans cette région et avaient été dénoncés notamment par des prêtres catholiques. Mais le massacre de Wiriyamu a été particulièrement barbare", a-t-il ajouté, en rappelant qu'il n'y avait que des civils parmi les près de 400 victimes. Lors d'une visite au Mozambique en septembre dernier, le Premier ministre portugais, Antonio Costa, avait déjà demandé pardon pour "un acte inexcusable qui déshonore notre histoire". Dénoncé par les témoignages de prêtres catholiques à la presse britannique, et longtemps nié par les autorités portugaises, le massacre de Wiriyamu "a contribué à l'isolement international" du régime dictatorial qui a mené 13 années de guerres coloniales au Mozambique, en Angola et en Guinée Bissau, a souligné vendredi le président du Parlement. La cessation de ces conflits était un des principaux objectifs de la Révolution des OEillets de 1974, un coup d'Etat militaire qui a ouvert la voie à l'avènement de la démocratie au Portugal et à l'indépendance de ses anciennes colonies en Afrique.
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