Dans la capitale Kinshasa, la marche, encadrée par la police, a rassemblé dans le calme plus de 15.000 personnes, selon les organisateurs. "Soutien à 100% aux FARDC" (armée congolaise), pouvait-on lire sur des banderoles. Les manifestants, partis de la commune populaire de Ngaba (centre), ont marché jusqu'au palais du peuple, siège du parlement de la RDC, où un mémorandum appelant notamment à la "rupture des relations diplomatiques avec le Rwanda" a été lu. La manifestation s'est tenue à l'appel de l'ancien Premier ministre Adolphe Muzito, aujourd'hui président du parti "Nouvel Elan". "C'était important de marcher aujourd'hui. Je ne suis pas allé à l'école, je suis venu ici pour exprimer mon attachement à mon pays (...), et dire non à cette guerre des M23, non à la balkanisation", a déclaré à l'AFP un adolescent de 17 ans. "Nous avons assez souffert, beaucoup de sang a coulé, que le Rwanda arrête d'armer ceux qui nous tuent. Trop c'est trop", demandait Bernadette Abibefu, une femme d'une soixantaine d'années. Une marche similaire a réuni quelques centaines de personnes, avec les mêmes revendications, à Bunia, dans la province de l'Ituri (Nord-est). Dans la ville minière de Lubumbashi, où la marche a rassemblé plusieurs milliers de personnes à l'appel des acteurs politiques et de la société civile, des manifestants s'en sont pris à des passants, ont caillassé des véhicules. Au moins une femme a été frappée, ses affaires volées. "Des manifestants ont commencé à crier sur moi +Rwandaise, Rwandaise+, trois d'entre eux ont déchiré mes habits, ravi mon téléphone. C'est vraiment idiot de croire que toute personne avec un nez pointu est tutsi du Rwanda. Moi je suis congolaise de père et de mère", a déclaré à l'AFP la jeune femme. Le M23 (Mouvement du 23 mars), une ancienne rébellion tutsi qui a repris les armes en fin d'année dernière, s'est emparé depuis juin de plusieurs localités dans la province du Nord-Kivu. De violents combats l'opposent à l'armée congolaise à une vingtaine de kilomètres de Goma, capitale provinciale. Kinshasa accuse Kigali de soutenir les M23, ce que le Rwanda dément.
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