Le bilan des violences de dimanche contre les villages de Malagum 1 et Sakwong, dans le district de Kaura, s'élève à 28 ou 37 morts selon les sources. Des bandes criminelles attaquent depuis des années des villages du nord-ouest et du centre du pays pour voler du bétail, enlever des habitants pour demander des rançons, piller de la nourriture et incendier les habitations. Atuk Stephen, un des responsables du district de Kaura, a indiqué à une télévision locale que 37 personnes avaient été tuées par des bandits qui avaient incendié plus de 100 habitations et plusieurs véhicules. D'autres sources locales ont fait état de 28 morts. Le commissaire aux Affaires internes de l'Etat de Kaduna, Samuel Aruwan, a confirmé que les attaques avaient fait plusieurs morts, sans toutefois donner de bilan précis et définitif. Il a ajouté que l'armée s'était déployée dans la région pour traquer les assaillants. Kaduna est l'un des Etats les plus touchés par les "bandits" dans le nord du Nigeria. Cette situation est aggravée par des affrontements parfois meurtriers entre éleveurs de bétail nomades et agriculteurs locaux au sujet des droits de pâturage et d'eau, qui ont pris des dimensions ethniques et religieuses. Le président nigérian Muhammadu Buhari est soumis à d'intenses pressions pour mettre fin aux violences avant de quitter ses fonctions l'année prochaine à l'issue d'un mandat de huit ans. Les "bandits", qualifiés de "terroristes" par le gouvernement fédéral, sont motivés par l'appât du gain. Mais des analystes s'inquiètent de liens grandissants avec les groupes jihadistes du Nord-Est, qui y mènent une insurrection depuis 13 ans.
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