Les escrocs usurpaient l'identité numérique de sociétés de quatre entreprises n'ayant pas de site internet, pour piéger leurs clients, a-t-on appris vendredi auprès de la gendarmerie et du parquet français. Une quarantaine de victimes, personnes physiques et morales, ont été recensées, en France, Europe et jusqu'aux États-Unis. Le préjudice "remonté et estimé" est de 520.000 euros, mais les gains du réseau, dont "le cerveau serait au Bénin", ont "probablement été bien supérieurs", a précisé le parquet. Poursuivis pour escroquerie en bande organisée et blanchiment, les suspects ont été déférés jeudi au parquet de Dunkerque (nord). Ils ont été placés sous contrôle judiciaire, avec un cautionnement de 1.000 à 5.000 euros, assorti notamment d'une interdiction de sortie du territoire et d'émission de chèques, a indiqué le parquet à l'AFP. Les suspects, dont la compagne française d'un des Béninois, ont été arrêtés en région parisienne, dans le centre et le sud de la France, à l'issue d'un an et demi d'enquête de la gendarmerie de Lille, dans le nord de la France. La gendarmerie a été mise sur la piste à Wormhout, dans le nord de la France, après qu'un client a réclamé à un des entrepreneurs visés le tracteur qu'il croyait avoir acheté. Les enquêteurs de la gendarmerie se sont félicités d'avoir "réussi à dépasser tous les paravents" mis en place par la filière pour empêcher le traçage des flux d'argent.
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