Patron du site d'informations Dakar Matin, le journaliste avait été relâché et placé sous contrôle judiciaire le 14 décembre plus d'un mois après avoir été inculpé et écroué pour "divulgation d'informations de nature à nuire à la Défense nationale", "recel de documents administratifs et militaires" et "diffusion de fausses nouvelles". Son cas avait mobilisé la profession et lui-même avait observé une grève de la faim pendant une douzaine de jours. "Hier soir le juge a donné l'ordre de l'arrêter", a dit à l'AFP Me Cheikh Koureyssi Ba. Pape Alé Niang doit être présenté ce mardi au juge, qui devrait se prononcer sur son renvoi ou non en prison, a-t-il dit. L'avocat a dit craindre fortement qu'il ne retourne en prison, comme le parquet l'a demandé au juge selon lui. Le parquet reproche à Pape Alé Niang d'avoir violé les dispositions de son contrôle judiciaire en reprenant une activité soutenue sur les réseaux sociaux après sa remise en liberté et en publiant un message alarmiste touchant au directeur général de la police, a dit Me Cheikh Koureyssi Ba. La détention du journaliste a suscité une vague de critiques de la presse et de la société civile contre les autorités. Le Sénégal est volontiers loué par ses partenaires pour ses pratiques démocratiques, mais les défenseurs des droits humains nuancent cette appréciation. Le Sénégal est 73e sur 180 au dernier classement sur la liberté de la presse établi par Reporters sans frontières. Le pays a perdu 24 places par rapport à 2021.
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