Mbarek Bouirig a déclaré à l'AFP que la cour d'appel de Nador (nord-est) avait "décidé d'alourdir les peines contre ce groupe de 8 mois à trois ans". Il a jugé la décision "malheureuse et exagérée", notant que les migrants avaient "nié devant le tribunal avoir commis des actes de violence". Les 14 migrants, pour la plupart soudanais, ont été condamnés notamment pour "entrée illégale" au Maroc, "appartenance à une bande criminelle d'immigration clandestine" et recours à la "violence contre des agents publics", a précisé la défense. Ils avaient été arrêtés le 23 juin par les forces de l'ordre marocaines lors d'une opération près de Nador, ville frontalière de Melilla, enclave espagnole située en territoire marocain. Ces arrestations ont eu lieu la veille d'une tentative de près de 2.000 migrants de pénétrer par la force à Melilla. Le drame a fait 23 morts parmi les migrants, selon les autorités marocaines, 27 d'après l'Association marocaine des droits humains (AMDH). Des experts indépendants nommés par le Conseil des droits de l'Homme de l'ONU ont évoqué le 31 octobre un bilan d'au moins 37 morts. Depuis ce drame, plusieurs dizaines de migrants ont été condamnés en groupes séparés, à des peines de prison en première instance, systématiquement alourdies.
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