Le nouveau procès débutera le 10 janvier à Turku, dans le sud-ouest de la Finlande. Comme lors du premier procès, la cour se délocalisera au Liberia en février et au Sierra Leone en mai pour entendre des témoins, avant de retourner en Finlande en juin. Surnommé "l'Ange Gabriel" selon des témoins, Gibril Massaquoi est accusé de viols, meurtres rituels et recrutements d'enfants soldats, accusations qu'il rejette. Ancien haut responsable du Front révolutionnaire uni (RUF), un groupe armé sierra-léonais dirigé par le caporal Foday Sankoh, un proche de l'ex-chef de guerre libérien devenu président Charles Taylor, il avait été arrêté en Finlande en 2020. Son arrestation faisait suite à la mobilisation de l'organisation Civitas Maxima qui tente de faire juger des responsables de la guerre civile. Jadis professeur, Gibril Massaquoi avait été autorisé à s'établir en Finlande en 2008 après avoir témoigné en 2003 devant le tribunal spécial pour la Sierra Leone (TSSL) mis en place par l'ONU. Il avait alors reçu une immunité pour les actes commis dans son pays, mais pas au Liberia. En avril, le tribunal de première instance de Pirkanmaa avait acquitté M. Massaquoi, arguant que l'accusation n'avait pas "prouvé avec une certitude suffisante" qu'il avait été impliqué dans les crimes pour lesquels il était poursuivi. Le parquet avait fait appel peu après. De nombreuses personnalités impliquées dans la guerre civile occupent toujours des postes économiques et politiques importants au Liberia. En juin 2021, l'ex-commandant rebelle libérien Alieu Kosiah a été condamné à 20 ans de prison par le tribunal pénal fédéral suisse, devenant le premier Libérien condamné pour des crimes de guerres commis pendant le conflit dans son pays.
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