Cyril Ramaphosa, 70 ans, a été réélu lundi président du Congrès national africain (ANC), après avoir échappé à une procédure de destitution liée à cette affaire aux relents de corruption. Il est désormais assuré d'un second mandat si le parti remporte les élections générales en 2024. "Nous n'aurons aucune pitié pour ceux qui volent l'argent aux pauvres", a promis le chef d'Etat. Sur la corruption qui gangrène l'ANC, avec des scandales répétés impliquant ses dirigeants, il a mis en garde: "Nous réglons le problème ou nous périssons". Citant, devant des milliers de délégués de l'ANC, le révolutionnaire Fidel Castro entrant à La Havane, il a posé le débat en termes simples: Voulons-nous "le pouvoir juste pour pouvoir rouler en limousine et (...) vivre comme des rois"? Cyril Ramaphosa dément vigoureusement tout comportement malhonnête. Il est accusé d'avoir étouffé un cambriolage chez lui en 2020, au cours duquel des liasses d'argent ont été dénichées sous les coussins d'un canapé. Il n'est pas inculpé, l'enquête de police se poursuit. L'ANC largement majoritaire au Parlement a déjoué la semaine dernière une procédure de destitution ordonnant, malgré des résistances, à ses députés de voter contre. "Il y a eu des tentatives pour diviser" le parti, a déclaré M. Ramaphosa, ajoutant "ma tâche est d'unir l'ANC". Ces divisions "sont vraiment incapacitantes", a reconnu auprès de l'AFP la ministre des Affaires étrangères Naledi Pandor, saluant ce discours de clôture du "congrès national" du parti. Quelque 4.400 délégués se sont réunis pendant cinq jours dans un centre de conférence près de Johannesburg pour élire leurs dirigeants. Successeur de Jacob Zuma poussé en 2018 à la démission après une série de scandales, M. Ramaphosa a fait de la lutte contre la corruption son cheval de bataille.
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