Un militant algérien en exil dit avoir obtenu le statut de réfugié de l'ONU

Infos. Un militant algérien des droits humains, demandeur d'asile en Tunisie, a annoncé vendredi avoir obtenu le statut de réfugié du Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR).

Un militant algérien en exil dit avoir obtenu le statut de réfugié de l'ONU

Zaki Hannache est une figure du Hirak, le mouvement de protestation populaire qui a contraint le président algérien Abdelaziz Bouteflika à quitter ses fonctions en 2019. Ce militant très actif sur les réseaux sociaux et engagé pour la libération des détenus d'opinion a été détenu pendant plusieurs semaines en Algérie en début d'année et poursuivi pour "apologie d'actes terroristes" et "diffusion de fausses informations". Après sa remise en liberté, il s'est rendu en Tunisie pour y demander l'asile mais a dit sur Facebook vendredi avoir appris que "les autorités tunisiennes le recherchaient pour le remettre à l'Algérie" et avoir "été obligé d'aller au HCR pour demander leur protection". L'agence des Nations unies pour les réfugiés "a décidé de m'accorder le statut de réfugié", a-t-il annoncé. "De plus, le HCR a confirmé que je ne suis pas un terroriste ou un criminel." La détermination du statut de réfugié incombe d'abord aux Etats, mais le HCR, dans certains cas, peut également prendre en charge cette procédure. Dans une communication au gouvernement algérien mi-septembre, la Rapporteuse de l'ONU sur la situation des défenseurs des droits humains, Mary Lawlor, a exprimé "de graves préoccupations quant à l'arrestation et la détention de M. Hannache, ainsi que les accusations portées contre lui, qui semblent directement liées à son travail en tant que défenseur des droits humains". Cette semaine, 55 organisations, notamment algériennes et tunisiennes, mais aussi internationales, ont dit redouter que Hannache ne soit refoulé en Algérie, où il encourrait jusqu'à 35 ans de prison, "pour le seul fait d'avoir usé de (son droit à) la liberté d'expression". "Les autorités tunisiennes ne doivent en aucun cas répéter le dangereux précédent" de Slimane Bouhafs, un militant algérien "kidnappé" en Tunisie et refoulé vers l'Algérie en août 2021, soulignent-elles dans un communiqué. Plus de plus de 40 organisations tunisiennes des droits humains avaient alors affirmé qu'il avait été livré à l'Algérie par les autorités tunisiennes, malgré son statut de réfugié. Depuis 2019, les autorités algériennes ont poursuivi des centaines de personnes en lien avec le Hirak ou la défense des droits humains, selon le Comité national pour la libération des détenus (CNLD). par/jg/rm [object Object]

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