Ce Marocain de 40 ans a été expulsé samedi matin vers son pays après avoir été détenu plusieurs semaines dans un centre pour étrangers à Barcelone (nord-est), a indiqué une source policière à l'AFP. Un haut tribunal espagnol avait donné son feu vert à cette expulsion fin octobre, expliquant que la police considère Mohamed Said Badaoui comme "l'une des principales références en Espagne du salafisme le plus orthodoxe, qu'il prêche avec une telle influence qu'une augmentation du radicalisme s'est produite dans la région de Tarragone", en Catalogne, "depuis son arrivée" dans cette zone. La police l'accuse par ailleurs de "profiter" de la "vulnérabilité" de "mineurs non accompagnés, principalement d'origine marocaine", afin de les "endoctriner dans le salafisme le plus radical" via "la diffusion de postulats radicaux pro-jihadistes", avait ajouté le tribunal. Personnalité publique dans sa région, Mohamed Said Badaoui est le président de l'Association pour la défense des droits de la communauté musulmane (Adedcom), qui siège dans la ville de Reus, et se présente comme un "activiste social" et un militant antiraciste. Installé depuis près de 30 ans en Catalogne, ce Marocain rejette formellement ces accusations depuis la première notification de cette procédure d'expulsion au mois d'août. Il est soutenu publiquement par les principaux partis indépendantistes catalans ainsi que par la branche catalane de Podemos, un parti de gauche radicale membre du gouvernement espagnol du socialiste Pedro Sanchez.
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