Les accusés, qui comparaissaient devant le tribunal de Dar El Beida, dans la banlieue est d'Alger, sont poursuivis notamment pour "actes terroristes et subversifs contre l'Etat et l'unité nationale" et "homicide volontaire avec préméditation", selon l'accusation. Le procureur a ensuite requis une peine de 10 ans de prison à l'encontre de 25 autres accusés jugés pour des faits délictuels notamment "attroupement armé, outrage à corps constitue et diffusion de photos et vidéos visant à semer le trouble", selon le quotidien arabophone El Khabar. Djamel Bensmail s'était porté volontaire dans le village de Larbaa Nath Irathen, dans la préfecture de Tizi Ouzou, en Kabylie (nord-est) pour aider à éteindre les incendies qui ont fait au moins 90 morts en moins d'une semaine en aôut 2021. Après avoir entendu qu'on le soupçonnait d'avoir mis le feu à la forêt, il s'était rendu à la police. Des images relayées par les réseaux sociaux avaient montré la foule entourant le fourgon de police et extirpant l'homme du véhicule après l'avoir frappé. M. Bensmaïl, 38 ans, avait ensuite été battu puis immolé tandis que des jeunes prenaient des selfies devant le cadavre. Des extraits des vidéos diffusées par les accusés sur les réseaux sociaux, montrant des détails du crime, ont été projetés lors du procès qui s'est ouvert mardi. Ces vidéos montrent le lynchage de Djamel Bensmaïl, brulé vif et dépouillé de ses objets personnels, notamment son téléphone portable.
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.