"Pour (...) favoriser le retour de l'inflation à des taux en ligne avec l'objectif de stabilité des prix, le Conseil a décidé de relever le taux directeur de 50 points de base à 2,50%", a justifié la BAM dans un communiqué. La banque centrale avait déjà augmenté son taux directeur de 50 points de base lors de son dernier conseil en septembre. Ce resserrement monétaire survient dans un climat de forte poussée inflationniste, en légère décélération, alimentée par la flambée des prix des matières premières au niveau mondial à la suite de la guerre en Ukraine. "La conjoncture économique internationale reste marquée par l'enlisement du conflit en Ukraine, la fragmentation géopolitique et économique et les séquelles de la pandémie", relève l'institution. "Au niveau national, le Conseil indique que cet environnement pèse sur l'activité économique et sur l'évolution de l'inflation, qui va devoir continuer à enregistrer des taux élevés pour une période bien plus longue que prévu en septembre, impactée notamment par les pressions externes", souligne le communiqué. La BAM table désormais sur une inflation de 6,6% en 2022, contre 1,4% en 2021, due essentiellement à la hausse des prix des denrées alimentaires et des carburants. Elle devrait revenir à 3,9% en 2023 (+4,2% en 2024). La croissance économique, elle, va marquer un "net ralentissement" cette année, à 1,1%, après le rebond de 7,9% enregistré en 2021. La BAM escompte une reprise de la croissance de 3% seulement en 2023 à condition d'un retour à une production céréalière moyenne, après une sécheresse inédite ces dernièrs mois. L'économie du pays maghrébin reste largement tributaire du secteur agricole et de la pêche qui représentait encore près de 12% du PIB en 2020.
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