"Vidiye Tshimanga a été acquitté par le tribunal de paix de Kinshasa-Gombe", a déclaré à l'AFP Me Clément Ilunga, affirmant n'avoir pas encore décortiqué le contenu de cette décision et la motivation de tribunal. Ex-conseiller spécial du président Tshisekedi chargé des questions stratégiques, Vidiye Tshimanga dont le procès avait démarré le 14 novembre, était poursuivi pour "corruption, offense au chef de l'État et trafic d'influence". Le 8 décembre, le procureur Dady Malembe avait demandé aux juges de le condamner à "trois ans de servitude pénale". Cette affaire a éclaté en septembre, après la diffusion d'une enquête du site suisse d'information Le Temps réalisée en partenariat avec le consortium de journalistes d'investigation OCCRP (Organized crime and corruption reporting project). L'enquête était basée sur des enregistrements en caméra cachée montrant des conversations entre M. Tshimanga et deux mystérieux "investisseurs" dans le secteur minier. "Si nous faisons des affaires ensemble, je prendrai mon pourcentage de l'investissement et je gagnerai de l'argent, en travaillant", déclarait, en anglais, M. Tshimanga, en promettant à ses interlocuteurs de "protéger" leur investissement. Dans les enregistrements incriminés, Vidiye Tshimanga se vantait de sa proximité avec le président Félix Thisekedi, indiquant notamment avoir participé au financement de sa campagne électorale de 2018. Ancien opposant, M. Tshisekedi a été proclamé vainqueur de cette présidentielle. M. Tshimanga avait alors été nommé conseiller spécial du chef de l'État en charge des questions stratégiques. "Si je demande (au président) quelque chose, il donne... Moi, c'est le président...", disait-il. L'affaire a alors fait grand bruit en RDC. M. Tshimanga a démissionné de son poste de "conseiller spécial (de Félix Tshisekedi) en charge des questions stratégiques". Écroué pendant six jours en septembre, l'ex-conseiller a ensuite bénéficié d'une liberté provisoire. Pendant les audiences de son procès, M. Tshimanga et ses avocats ont rejeté ces accusations de corruption et d'offense au chef de l'Etat. Ils ont dénoncé un "acharnement" contre l'accusé et plaidé pour son "acquittement".
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