Cette plainte avait été déposée par Fadel Breika, dissident du Polisario naturalisé espagnol, qui accusait M. Ghali et d'autres personnes de tortures commises, selon lui, dans les camps de réfugiés sahraouis à Tindouf, en Algérie. Le juge en charge de l'affaire au sein du haut tribunal madrilène de l'Audience nationale a "décidé de classer le dossier", a indiqué cette juridiction dans un communiqué. Il n'existe, selon ce magistrat, aucun "indices raisonnables" pouvant établir que Brahim Ghali "ait ordonné" directement ou indirectement "de porter atteinte à l'intégrité du plaignant" "car "il n'y a pas de témoignage direct ou d'autres preuves le confirmant", a ajouté le tribunal. Accueilli en Espagne en avril 2021 pour y être soigné du Covid-19, M. Ghali, ennemi juré du Maroc, avait été au centre d'une brouille diplomatique entre Madrid et Rabat dont le point culminant a été l'arrivée en mai 2021 de plus de 10.000 migrants dans l'enclave espagnole de Ceuta à la faveur d'un relâchement des contrôles marocains. Lors de son séjour en Espagne, le chef du Polisario avait été auditionné par la justice dans le cadre de deux plaintes: celle de Fadel Breika, désormais classée, et une autre pour "génocide" qui avait été classée en octobre 2021 en raison de la prescription des faits dénoncés. A l'issue de son audition, la justice l'avait laissé libre de quitter l'Espagne, lui permettant de repartir en Algérie, principal soutien du Polisario. La brouille diplomatique entre Madrid et Rabat a pris fin en mars dernier après le revirement de l'Espagne sur le dossier du Sahara occidental. La question du Sahara, considéré comme un "territoire non autonome" par l'ONU en l'absence d'un règlement définitif, oppose depuis des décennies le Maroc au Front Polisario.
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