Ses cinq avocats n'y ont pas non plus assisté, préférant tenir une conférence de presse à Moroni: "Nous avons quitté l'audience parce que nous ne disposions pas de garanties d'un procès équitable", a expliqué l'un d'eux, Mahamoudou Ahamada.
Ouvert lundi, ce procès contre l'ancien président (2006-2011) de l'archipel de l'océan Indien et principal opposant de l'actuel chef d'Etat Azali Assoumani doit se terminer mercredi.Il porte sur un scandale dit de la "citoyenneté économique", impliquant la vente de passeports comoriens à des apatrides des pays du Golfe.
M. Sambi, courte barbe blanche et boubou bleu, était apparu affaibli lundi à l'audience.Il a déjà passé plus de quatre ans en détention provisoire alors que la limite légale est fixée à huit mois.
Le verdict sera connu avant jeudi, a confirmé à l'AFP le commissaire du gouvernement Ali Mohamed Djounaid, qui joue le rôle de procureur au procès.
L'avocat belge Jan Fermon, avocat belge qui défend aussi M. Sambi, a dénoncé "une cour qui n'a pas d'existence légale" et devant laquelle "aucun procès équitable n'était possible".
Lundi à l'audience, la défense avait demandé au président de la Cour de sûreté, Omar Ben Ali, de se récuser pour avoir siégé à plusieurs reprises au sein de la chambre d'accusation lors de l'instruction du dossier.Demande qui a été rejetée par l'intéressé lui-même, arguant qu'il n'avait pas connaissance du fond de l'affaire.
M. Sambi avait été placé en résidence surveillée pour troubles à l'ordre public en mai 2018, avant d'être incarcéré trois mois plus tard dans le cadre de cette affaire de corruption.En septembre, le juge d'instruction avait requalifié les faits reprochés à l'ancien président en "haute trahison".
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