"Les conditions sont connues: vous vous retirez des localités occupées et à ce moment-là, on fait le point pour voir comment vous intégrer dans le processus tel que c'était prévu au départ", a déclaré le porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya. Il a rappelé que le "processus de Nairobi" enclenché par la Communauté des Etats d'Afrique de l'Est (EAC) pour tenter de ramener la paix dans l'est de la RDC, en proie aux violences de multiples groupes armés depuis près de 30 ans, avait commencé en avril. Tout le monde était d'accord pour qu'il y ait "un dialogue avec les groupes armés", a-t-il dit. "Pourquoi ce processus n'a pas continué? Parce qu'un groupe, pendant qu'on était déjà en train de discuter, voulait recourir à la violence, sous instigation rwandaise", a de nouveau accusé le porte-parole, à propos du M23, mouvement activement soutenu par Kigali selon Kinshasa. "Vous ne pouvez pas penser venir dialoguer en causant le désastre humanitaire qui est en cours, en occasionnant des bombardements des écoles", a ajouté celui qui est aussi ministre de la Communication. Ancienne rébellion tutsi, le "mouvement du 23 mars" a repris les armes en fin d'année dernière et étend depuis son territoire dans la province du Nord-Kivu. Il est à une vingtaine de kilomètres de Goma, la capitale provinciale, et gagne aussi du terrain vers l'ouest en direction du territoire du Masisi. Pour le porte-parole du gouvernement de RDC, c'est aussi pour ces raisons que l'EAC a décidé de créer une force régionale, en cours de déploiement à Goma, "avec une misssion dissuasive, pour ceux qui auront refusé de rejoindre le processus politique". Une nouvelle session de discussions de paix avait été annoncée par l'EAC pour le 21 novembre à Nairobi, mais n'a pas encore démarré. "Je pense qu'elles vont débuter le 27", a déclaré Patrick Muyaya, en évoquant des "soucis logistiques notamment en termes de déplacement de certains chefs des groupes armés".
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