Vague de criminalité toujours plus intense en Afrique du Sud (police)

D'abord les homicides: plus de 7.000 personnes, dont près d'un millier de femmes, ont été assassinées entre juillet et septembre, soit une augmentation de 14% par rapport à la même période en 2021. Ensuite les viols augmentent de 11%, avec 10.000 cas signalés à la police, sans même parler des autres que les victimes gardent pour elles, dans un pays où les agressions sexuelles sont très répandues. Enfin les enlèvements, un phénomène de plus en plus inquiétant. Ils ont doublé à plus de 4.000 cas, tandis que les attaques contre des automobilistes ont augmenté de 24% à plus de 6.000 incidents. "Il est choquant de constater qu'en six mois seulement, 558 enfants ont été tués" entre avril et septembre, a souligné avec impuissance le ministre de la Police Bheki Cele, coiffé de son éternel borsalino et qui se trouve de plus en plus souvent sous le feu des critiques. Il a annoncé 10.000 nouvelles recrues en décembre, qui "intensifieront la visibilité de la police pendant les fêtes et au-delà", a déclaré M. Cele, alors que la période est généralement synonyme de criminalité en hausse. Le ministre a souligné qu'en juillet-septembre de l'an dernier, le pays était encore largement en confinement, avec beaucoup d'activités à l'arrêt. Maigre consolation pour les Sud-Africains habitués et de plus en plus obsédés par le flot incessant de nouveaux crimes commis. "Le bain de sang des crimes violents reste hors de tout contrôle" et "des millions de personnes vivent dans la peur", a réagi un parlementaire de l'opposition, Andrew Whitfield, appelant au renvoi du ministre Bheki Cele.