Vidiye Tshimanga, ex-conseiller spécial du président Félix Tshisekedi en charge des questions stratégiques, est poursuivi pour "corruption passive", "trafic d'influence" et "offense au chef de l'Etat" devant le tribunal de paix de Kinshasa-Gombe. A la première audience le 14 novembre, la défense de M. Tshimanga avait soulevé des exceptions de procédure, dont celles de "l'inconstitutionnalité" de "l'offense au chef de l'État" et de "l'incompétence territoriale" du tribunal à juger des actes qui, selon elle, se sont passés en dehors de la République démocratique du Congo. "Le tribunal a rejeté toutes les exceptions qui avaient été soulevées" par la défense et "a invité à connaître le fond" de l'affaire, a déclaré à l'AFP Me Clément Ilunga, un des avocats de M. Tshimanga. La date de la prochaine audience est fixée au 5 décembre, a-t-il indiqué. L'ex-conseiller du chef de l'Etat est poursuivi pour une affaire qui a éclaté en septembre, après la diffusion d'une enquête du site suisse d'information Le Temps réalisée en partenariat avec le consortium de journalistes d'investigation OCCRP (Organized crime and corruption reporting project). L'enquête était basée sur des enregistrements en caméra cachée montrant des conversations entre M. Tshimanga et deux mystérieux "investisseurs" dans le secteur minier. Dans ces enregistrements, M. Tshimanga, qui se vantait de sa proximité avec le président Félix Thisekedi, déclarait à ses interlocuteurs qu'il prendrait son "pourcentage" et leur promettait de "protéger" leur investissement.
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