Cette annonce intervient près de deux mois après que le gouvernement éthiopien et les rebelles tigréens ont signé, le 2 novembre, un accord mettant fin à la guerre qui a ravagé durant deux ans cette région du nord de l'Ethiopie. "La police fédérale éthiopienne (...) est entrée aujourd'hui (jeudi) dans la ville de Mekele, dans le Tigré, et a commencé à travailler", indique un communiqué de la police publié sur Facebook, précisant qu'elle sera chargée de "garantir la sécurité des institutions" fédérales, dont les aéroports, les banques et les services de télécommunications. L'entrée de la police dans la capitale de la région septentrionale de l'Ethiopie constitue un signe supplémentaire de la normalisation des relations entre les autorités fédérales et l'ancienne zone rebelle. Mekele a été raccordée au réseau électrique national le 6 décembre. La CBE, la principale banque du pays, a annoncé le 19 décembre la reprise de ses opérations dans certaines villes, et les communications téléphoniques avec la région ont commencé à être rétablies. Mercredi, le premier vol commercial depuis 18 mois de la compagnie Ethiopian Airlines a relié la capitale Addis Abeba à Mekele. La plus grande compagnie aérienne d'Afrique a indiqué avoir prévu des vols quotidiens vers le Tigré; elle en augmentera la fréquence selon la demande. L'Union africaine (UA) a annoncé jeudi le lancement à Mekele d'une mission de "surveillance, de vérification et de conformité" de l'accord de paix. -Exactions- L'ancien chef de l'Etat kényan Uhuru Kenyatta, envoyé spécial de l'UA, ainsi que l'ancien président nigérian Olusegun Obasanjo, envoyé spécial de l'UA pour la Corne de l'Afrique, étaient présents jeudi dans la capitale du Tigré pour le lancement de cette mission. L'accord de paix signé le 2 novembre prévoit notamment un désarmement des forces rebelles, le rétablissement de l'autorité fédérale au Tigré et la réouverture des accès et communications à cette région coupée du monde depuis mi-2021. Les combats avaient débuté en novembre 2020, quand le Premier ministre Abiy Ahmed a envoyé l'armée arrêter les dirigeants du Tigré qui contestaient son autorité depuis des mois et qu'il accusait d'avoir attaqué des bases militaires fédérales. Le bilan précis de ce conflit jalonné d'exactions, qui s'est déroulé largement à huis clos, est inconnu. Le centre de réflexion International Crisis Group et l'ONG Amnesty international l'ont décrit comme "un des plus meurtriers au monde".
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