Burkina : sept morts dans deux attaques distinctes de jihadistes présumés

Infos. Quatre soldats burkinabè ont été tués dans l'explosion d'un engin artisanal, vendredi dans le nord du pays, et trois civils sont morts dans une autre attaque dans le nord-est, a-t-on appris samedi auprès de l'armée et d'une source sécuritaire.

Burkina : sept morts dans deux attaques distinctes de jihadistes présumés

"Un incident à l'engin explosif improvisé s'est produit ce vendredi sur l'axe Bourzanga-Kongoussi, au retour d'une mission d'escorte sur Djibo", chef-lieu de la province du Soum, a indiqué l'armée dans un communiqué. "Cet incident a malheureusement occasionné la perte de quatre de nos vaillants combattants. Un blessé, évacué d'urgence, a été pris en charge par le service de santé des Armées", poursuit le texte. "L'unité ciblée avait escorté un convoi de ravitaillement dans la ville de Djibo", a précisé à l'AFP une source sécuritaire, expliquant que "les éléments avaient essuyé des tirs de harcèlement plus tôt". Comme de nombreuses autres villes du nord du Burkina Faso, Djibo est sous blocus des groupes jihadistes, qui mènent des attaques contre les convois de ravitaillement, principalement sur l'axe menant à Bourzanga et Kongoussi. Vendredi, la ville de Falangoutou (nord-est) a été la cible d'une incursion d'individus armés, selon une source sécuritaire. "Trois civils ont été tués", a indiqué cette source à l'AFP. "Les jihadistes sont revenus en grand nombre aujourd'hui (samedi). Ils ont attaqué les Volontaires pour la défense de la patrie (VDP, supplétifs civils de l'armée) qui étaient en train de s'organiser pour sécuriser la localité", a expliqué un ancien élu local de Falangoutou, joint par l'AFP, sans donner de bilan pour cette attaque. Depuis 2015, le Burkina Faso est régulièrement endeuillé par des attaques jihadistes de plus en plus fréquentes ayant fait des milliers de morts et contraint quelque deux millions de personnes à fuir leurs foyers. Ces attaques se sont multipliées ces derniers mois, essentiellement dans le nord et l'est du pays. Investi le 21 octobre président de la transition par le Conseil constitutionnel, le capitaine Ibrahim Traoré, auteur d'un coup d'Etat militaire le 30 septembre contre le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, s'est donné pour objectif "la reconquête du territoire occupé par ces hordes de terroristes". A l'issue d'une grande campagne de recrutement, 90.000 civils se sont inscrits pour rejoindre les VDP, appelés à seconder l'armée dans sa lutte contre les jihadistes.

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