Les autorités de ce petit pays anglophone d'Afrique de l'Ouest quasiment enclavé dans le Sénégal avaient affirmé le 21 décembre avoir déjoué un coup d'Etat. Elles ont précisé par la suite que les conspirateurs avaient prévu d'"arrêter des hauts responsables du gouvernement et de les utiliser comme otages pour empêcher toute intervention étrangère". Deux civils, Mustapha Jabbi et Saikuba Jabbi, et l'inspecteur de police Fakebba Jawara ont été arrêtés le 30 décembre et inculpés de dissimulation de trahison et de conjuration pour commettre un crime, selon le communiqué. Au moins sept militaires ont déjà été arrêtés dans le cadre de cette affaire. En revanche, un responsable du principal parti d'opposition, le Parti démocratique unifié (UDP), ministre sous la dictature de Yahya Jammeh (1994-2017), Momodou Sabally, a été libéré la semaine dernière, quelques jours après son arrestation à la suite de son apparition dans une vidéo suggérant que le président Adama Barrow, réélu il y a un an, serait renversé avant les prochaines élections locales. Une commission d'enquête, qui doit rendre son rapport à la fin du mois, a été créée pour faire la lumière sur cette tentative de putsch présumée, la dernière en date en Afrique de l'Ouest depuis 2020, après deux putschs réussis au Mali et au Burkina Faso, un autre en Guinée, et une tentative en Guinée-Bissau.
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