"Notre bureau du gouvernement local d'Izzi, situé à Iboko, a été incendié", a déclaré dimanche un porte-parole de l'Inec Festus Okoye dans un communiqué. Cette attaque commise par des hommes "non identifiés" n'a fait aucune victime mais tout le matériel a été détruit dont de nombreuses cartes d'électeurs, a-t-il ajouté. Il s'agit du troisième incident de ce genre en novembre après l'attaque de deux bureaux de l'Inec dans le sud-ouest, région habituellement épargnée par ces violences. Le 25 février, les Nigérians éliront un successeur au président Muhammadu Buhari, qui ne se représente pas après deux mandats et un bilan jugé catastrophique tant du point de vue de l'économie que de la sécurité, deux enjeux majeurs du scrutin. L'Inec a récemment mis en garde contre la menace d'une intensification des violences pendant la campagne électorale, ajoutant qu'elle avait recensé au moins 50 attaques depuis le début de l'exercice il y a près de deux mois. Bien qu'aucun groupe n'ait revendiqué l'attaque de dimanche, le sud-est du Nigeria a été le théâtre d'un grand nombre d'attaques attribuées au Mouvement indépendantiste pour les peuples indigènes du Biafra (Ipob). L'Ipob, qui cherche une renaissance d'un Etat séparé pour l'ethnie igbo, a nié à plusieurs reprises toute responsabilité dans ces violences. Selon les médias locaux, plus de 100 policiers et autres agents de sécurité ont été tués depuis le début de l'année dernière dans des attaques ciblées. Le Nigeria a une longue histoire de troubles et de malversations liés aux élections. En 2011, plus de 800 personnes avaient été tuées dans des violences post-électorales dans le pays.
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