Le porte-parole de Josep Borrell, Peter Stano, a été interrogé lors d'un point presse sur l'opportunité d'une telle visite au Maroc, dont le rôle a été pointé du doigt dans plusieurs articles de presse et par des eurodéputés dans le cadre du scandale impliquant le Qatar. "N'oublions pas qu'à ce stade il y a des allégations mais pas de preuve, pas d'enquête conclue. Personne n'a dit officiellement du point de vue judiciaire que le Maroc en tant que pays était coupable et qu'il fallait l'éviter dans les contacts au niveau international", a déclaré le porte-parole. Il a ajouté que "dans le même esprit", Josep Borrell avait rencontré le ministre des Affaires étrangères du Qatar peu avant Noël en marge d'un sommet régional en Jordanie. "Le Maroc est un partenaire très important, c'est un voisin du sud, nous avons un nouveau partenariat avec le Maroc, nous voulons le faire avancer et coopérer dans des domaines d'intérêt mutuel mais aussi soulever les sujets de préoccupation de notre côté, et du leur", a-t-il encore indiqué. Josep Borrell doit rencontrer jeudi à Rabat le Premier ministre Aziz Akhannouch, le ministre des Affaires étrangères Nasser Bourita, ainsi que des acteurs économiques notamment. Le responsable espagnol se rendra vendredi à l'Université Euro-Méditerranéenne de Fès (nord-est), où il prononcera un discours, précise le service diplomatique de l'UE. La visite "sera l'occasion d'une discussion approfondie sur la mise en oeuvre du partenariat UE-Maroc, y compris dans la perspective du nouvel agenda pour la Méditerranée", et sur l'impact de la guerre en Ukraine, selon cette source. Dans le scandale de corruption présumée au Parlement européen impliquant le Qatar qui a éclaté en décembre, quatre personnes ont été placées en détention préventive en Belgique, dont l'eurodéputée socialiste grecque Eva Kaili. Selon le journal belge Le Soir, le compagnon de cette dernière, l'Italien Francesco Giorgi, un assistant parlementaire, a affirmé devant les enquêteurs avoir fait partie d'une organisation utilisée à la fois par le Maroc et le Qatar dans le but d'intervenir dans les affaires européennes. Certains eurodéputés ont aussi évoqué des soupçons à l'égard du Maroc. Le Premier ministre marocain a déposé une plainte en diffamation en décembre à Paris contre l'ancien député européen écologiste français José Bové, qui a affirmé que le royaume avait tenté de le corrompre en marge de négociations d'un accord commercial au début des années 2010.
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