Afrique du Sud: une commission ouvre la voie à un débat sur une éventuelle destitution du président

Infos. Une commission parlementaire, chargée d'examiner un scandale touchant le président sud-africain Cyril Ramaphosa, a jugé dans son rapport remis mercredi qu'il y avait suffisamment de matière pour débattre au Parlement de son éventuelle destitution.

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"A la lumière de toutes les informations soumises à la commission, nous concluons que ces informations révèlent, prima facie, que le président a pu commettre" des violations et des fautes, affirme le rapport. Le Parlement se réunit en séance extraordinaire mardi pour examiner le rapport. Il n'est pas tenu de suivre les recommandations de la commission parlementaire, composée de trois membres dont un ancien président de la Cour constituionnelle. Le Parlement avait désigné en septembre cette commission indépendante chargée de se pencher sur le scandale impliquant de mystérieuses sommes d'argent en liquide retrouvées dissimulées dans le mobilier d'une des propriétés de M. Ramaphosa. La présidence a immédiatement réagi à la publication dans la soirée des conclusions de la commission, soulignant que l'Assemblée nationale "doit examiner le rapport et déterminer la voie la plus appropriée à suivre". Les conclusions de cette commission, que la présidence qualifie de "moment inédit et extraordinaire pour la démocratie", "requièrent une lecture attentive et une considération appropriée dans l'intérêt de la stabilité du gouvernement et du pays", ajoute le communiqué présidentiel. M. Ramaphosa "dément catégoriquement avoir violé son serment" envers la Constitution "de quelque manière que ce soit" et "nie également être coupable de l'une quelconque des allégations formulées à mon encontre". Ces conclusions de la commission parlementaire pourraient mener à un vote au Parlement pour la destitution du chef de l'Etat. Mais la procédure, si ele est décidée, n'aurait toutefois que peu de chances d'aboutir, l'ANC de Cyril Ramaphosa y détenant une confortable majorité. Mais l'affaire ternit l'image du président Ramaphosa, attendu sur le front de la corruption qu'il a juré d'éradiquer, alors que l'ANC doit décider en décembre si elle le maintient pour un deuxième mandat, si le parti historique se maintenait au pouvoir à l'issue d élections générale de 2024.

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