La RAV, perçue au profit des organes publics de presse radiodiffusés, est prélevée sur les factures de tous les abonnés de la société Energie électrique du Congo (2EC, ex Société nationale d'électricité) à hauteur de 500 FCFA (0,76 euro) par abonné et par mois, rappelle dans sa lettre l'Association congolaise pour la défense des droits des consommateurs (ACDDC). Selon elle, rien que durant les 14 premières années ayant suivi sa création en 2002, cette redevance a généré plus de 12,5 milliards de FCFA (19 millions d'euros). Mais, estime l'ONG, "les ayants droit (médias d'Etat), jusque-là, ne sont jamais rentrés en possession de cette RAV de façon régulière" et la loi qui l'a instituée mérite donc d'être "abrogée". "Pourquoi continuer à garder une loi dont l'application ne suit pas ? Le mieux serait de la supprimer simplement", a commenté auprès de l'AFP Alain Banzouzi, avocat de l'ACDDC. Une source contactée à la primature a indiqué avoir reçu la lettre de l'ONG mais n'a pas fait de commentaire. Dans la loi de finances 2023, le Fonds abondé par la redevance audiovisuelle pour le "financement des organes de presse" est doté de 150 millions de FCFA (228.000 euros). Une goutte d'eau par rapport aux montants prélevés, selon les professionnels. "Entre ce que la société d'énergie prélève et ce que le gouvernement compte accorder aux médias, c'est vraiment le jour et la nuit", a réagi un responsable de l'Union des professionnels de la presse congolaise (UPPC), qui a préféré garder l'anonymat.
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