Elle "a rappelé que la France est un partenaire constant, engagé aux côtés du Burkina Faso dans le plein respect de sa souveraineté", a souligné le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué. Cette rencontre intervient une semaine après que le ministère français a confirmé avoir reçu une lettre de la junte burkinabè demandant le remplacement de l'ambassadeur de France au Burkina Faso, Luc Hallade. Le diplomate, en poste depuis septembre 2019, est dans le viseur des autorités après avoir fait état de la dégradation de la situation sécuritaire au Burkina, ravagé par les attaques jihadistes. Lors de sa rencontre avec le président intérimaire, arrivé au pouvoir à l'issue d'un coup d'Etat fin septembre pour renverser un président lui-même putschiste, Mme Zacharopoulou a rappelé "le soutien de la France dans la lutte contre le terrorisme". "Ils ont échangé sur le renforcement du partenariat entre la France et le Burkina Faso, dans le domaine sécuritaire, de l'aide humanitaire et du développement", a ajouté le ministère. La France rappelle que "des centaines de milliers" de personnes sont déplacées au Burkina et déplore des attaques meurtrières de jihadistes contre les populations civiles et contre les forces de sécurité. Cette situation "doit continuer de mobiliser l'attention de tous et le soutien de la communauté internationale", ajoute le ministère. Ces derniers mois, Paris n'a cessé de répéter que la France était disposée à poursuivre le partenariat avec Ouagadougou, en particulier dans le domaine militaire, à condition que ce partenariat soit souhaité par les Burkinabè. Mais l'ancienne puissance coloniale se heurte à un sentiment anti-français grandissant, comme dans d'autres pays de la région sahélienne où elle s'est engagée militairement dans la lutte anti-jihadiste. En octobre, plusieurs centaines de personnes avaient ainsi manifesté pour exiger le retrait de la France du Burkina Faso. Le 18 novembre, une autre manifestation contre la présence française s'était déroulée devant l'ambassade de France à Ouagadougou avant de se déplacer vers la base militaire de Kamboisin, en périphérie de la capitale, où sont stationnées environ 400 forces spéciales françaises de l'opération Sabre, chargées de traquer les chefs jihadistes au Sahel.
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