Les islamistes, partisans de la dictature islamo-militaire d'Omar el-Béchir déchu en 2019 sous la pression de la rue et de l'armée, appellent régulièrement au départ de l'ONU du pays. Depuis le coup d'Etat mené par le général Abdel Fattah al-Burhane qui a stoppé la transition démocratique, le Soudan, l'un des pays les plus pauvres au monde, ne cesse de s'enfoncer dans la crise politique et économique. Les manifestations, les dernières en date des pro-islamistes ces dernières semaines, ont eu lieu au lendemain de l'annonce par des chefs militaires et d'un Bloc civil clé de leur intention de signer un accord initial dans le cadre d'un processus en deux phases, facilité par l'ONU, pour sortir de l'impasse. "Ne vous mêlez pas des affaires soudanaises", ont scandé les manifestants devant le siège de la mission de l'ONU à Khartoum. D'autres ont appelé l'émissaire de l'ONU Volker Perthes à "quitter" le Soudan. "Nous sommes contre cet accord", a déclaré un manifestant, Ahmed Omar, ajoutant que les groupes impliqués "ne représentent pas le peuple soudanais". Vendredi, des chefs militaires ont rencontré des représentants des Forces pour la liberté et le changement, le principal bloc civil qui a été évincé lors du coup d'Etat, pour discuter de la voie à suivre. "Il a été discuté de la volonté des factions soudanaises de signer un accord-cadre politique qui jette les bases d'une autorité civile de transition", ont déclaré les FFC dans un communiqué. Une deuxième et dernière phase du processus politique suivra "dans quelques semaines", pour discuter dans le détail des questions clés en vue d'élaborer une Constitution de transition et de créer des institutions de transition, selon le texte. Le Conseil souverain présidé par le général Burhane a confirmé ce processus. Les pourparlers de vendredi se sont tenus notamment en présence de diplomates occidentaux ainsi que de l'ONU. Les divisions entre les blocs civils ont été exacerbées après le coup d'Etat, certains appelant à un accord avec l'armée et d'autres excluant toute négociation avec les militaires Les prodémocratie disent depuis un an redouter un retour à l'ancien régime de M. Béchir, aujourd'hui en prison.
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.