"Lors des premiers jours de l'année, trois travailleurs humanitaires sud-soudanais qui contribuaient à aider d'autres personnes ont payé le prix le plus fort, de leur vie", a déclaré Peter Van der Auweraert, le chef de mission de l'OCHA dans le pays africain. Deux d'entre eux ont été victimes d'une attaque d'hommes armés, qui a fait d'autres morts, le 2 janvier dans un village de la zone administrative d'Abyei, riche en pétrole, a précisé l'organisme onusien. Au total, 14 personnes, dont des femmes et des enfants, ont succombé lors de cette attaque attribuée à des jeunes du comté voisin de Twic, a indiqué à l'AFP le porte-parole d'Abyei, Ajak Deng. Cette région disputée et sous protection de l'ONU se trouve à la frontière entre le Soudan et le Soudan du Sud depuis que ce dernier a proclamé son indépendance en 2011. La mort du troisième travailleur humanitaire est survenue la même semaine lors d'une surveillance de vivres humanitaires, dans l'Etat de Jonglei (centre-est). Ces trois morts s'ajoutent aux neuf victimes de l'année dernière et aux cinq de 2021. L'OCHA a exhorté les autorités à renforcer la protection de ses effectifs, dans ce pays riche en pétrole mais qui figure parmi les plus pauvres du monde. Depuis son indépendance en 2011, le Soudan du Sud multiplie les crises, notamment une guerre civile de cinq ans entre les loyalistes du président Salva Kiir et les forces du vice-président Riek Machar, avec environ 400.000 morts. Un accord de paix a été signé en 2018, malmené depuis par des accès sporadiques de violences entre les forces gouvernementales et l'opposition, parallèlement à des conflits interethniques.
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