Au cours de cette visite de deux jours, qui survient juste après que les rebelles du Tigré ont commencé à rendre leurs armes lourdes, Catherine Colonna et Annalena Baerbock doivent rencontrer notamment le Premier ministre éthiopien, les ministres des Affaires étrangères et de la Justice ainsi que des représentants de l'Union Africaine et des défenseurs des droits de l'Homme. Elles ont également prévu de visiter un centre de distribution du Programme alimentaire mondial pour constater la mise en oeuvre d'un don ukrainien de 50.000 tonnes de blé à l'Ethiopie et la Somalie, dont Paris et Berlin ont financé l'acheminement à hauteur de 14 millions d'euros chacun. Après deux ans d'une guerre fratricide qui a déplacé plus de deux millions d'Ethiopiens et plongé des centaines de milliers de personnes dans des conditions proches de la famine, l'objectif de Paris et Berlin est "de soutenir le processus de paix, la lutte contre l'impunité et la reconstruction", a déclaré Mme Colonna, dans un communiqué conjoint avec son homologue allemande, avant son départ. Les ministres ont à coeur de porter le message de l'UE, prête à se réengager en Ethiopie à condition que le cessez-le-feu soit respecté et qu'un mécanisme de justice transitionnelle soit mis en place. Après l'accord de paix, l'acheminement de l'aide humanitaire a repris progressivement et les services de base (électricité, banque, transport...) sont lentement restaurés. Mais des habitants et des travailleurs humanitaires de diverses parties du Tigré ont affirmé récemment à l'AFP que pillages et persécutions se poursuivaient dans la région.
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