Selon un témoin, des jihadistes sont arrivés peu avant 18H (GMT et locales) dans le village de Goulgountou, près de Falagountou dans la région du Sahel, "sur huit motos", avant de "regrouper les fidèles à l'intérieur de la mosquée". "Ils ont séparé les femmes, les enfants et les vieux avant d'effectuer des prêches pour convaincre les fidèles à renoncer à leur foi. Un dialogue s'est même engagé avec l'imam et c'est suite à son refus que ce dernier a été exécuté", poursuit ce témoin. "Ils ont tenté de l'égorger mais il a résisté affirmant vouloir mourir debout, les terroristes lui ont alors tiré une balle dans la tête", a de son côté indiqué un habitant de la localité qui a assisté jeudi à l'inhumation des victimes. "Huit autres fidèles, principalement les leaders de la communauté, ont été abattus de la même manière", a-t-il ajouté. Frontalière du Niger, la commune de Falagountou qui abrite la grande mine d'or d'Essakane, fait face depuis le début de la semaine à plusieurs incursions de jihadistes présumés. Selon des sources locales, de nombreux habitants ont fui le village depuis le drame vers d'autres localités jugées plus sûres. Le Burkina Faso, en particulier dans sa moitié nord, est confronté depuis 2015 aux attaques de groupes jihadistes liés à Al-Qaïda et à l'Etat islamique qui se multiplient. Elles ont fait des milliers de morts et au moins deux millions de déplacés. Le capitaine Ibrahim Traoré, président de transition issu d'un coup d'Etat militaire le 30 septembre - le deuxième en huit mois - s'est donné pour objectif "la reconquête du territoire occupé par ces hordes de terroristes".
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