Dimanche en fin d'après-midi "un groupe d'hommes armés à fait irruption" dans un quartier de Bittou "et ouvert le feu sur un regroupement de travailleurs: le bilan est de six morts", a indiqué à l'AFP une source sécuritaire. "Les forces de défense et de sécurité ainsi que des Volontaires pour la défense de la patrie" (VDP), des supplétifs civils de l'armée, "se sont aussitôt mis aux trousses des ces terroristes qui se sont ont repliés vers la forêt de Nouhao" proche, selon cette source. Confirmant l'attaque et le bilan, la coordination régionale de la Fédération des syndicats nationaux des travailleurs de l'éducation et de la recherche (F-Synter), a précisé dans un communiqué que quatre professeurs du lycée départemental de Bittou, dont le proviseur, figuraient parmi les victimes. "Cet assassinat lâche et barbare est le deuxième que subit le personnel de l'éducation dans notre région après celui de Maytagou, le 27 avril 2019", a rappelé Ouédraogo Al Hassan, coordinateur régional du F-Synter. Il a invité les militants et sympathisants de son syndicat, ainsi que tous les travailleurs de l'éducation nationale de la région à "un arrêt de travail" lundi "afin de marquer notre solidarité avec les familles éplorées" et "exiger plus de sécurité dans notre action quotidienne contre l'obscurantisme, la barbarie et la violence aveugle". Située dans la région du Centre-Est, Bittou se trouve sur l'axe routier entre Ouagadougou et Lomé. Elle est une importante ville proche des frontières avec le Togo et le Ghana où l'activité commerciale est très importante. Depuis 2015, le Burkina Faso est régulièrement endeuillé par des attaques jihadistes de plus en plus fréquentes ayant fait des milliers de morts et contraint quelque deux millions de personnes à fuir leurs foyers. Ces attaques se sont multipliées ces derniers mois, essentiellement dans le nord et l'est du pays. Le 26 novembre, quatre soldats burkinabè ont été tués dans l'explosion d'un engin artisanal, dans le nord du pays, et trois civils sont morts dans une autre attaque dans le nord-est, selon des sources sécuritaires et locales. Investi le 21 octobre président de la transition par le Conseil constitutionnel, le capitaine Ibrahim Traoré, auteur d'un coup d'Etat militaire le 30 septembre contre le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, s'est donné pour objectif "la reconquête du territoire occupé par ces hordes de terroristes". A l'issue d'une campagne de recrutement, 90.000 civils se sont inscrits pour rejoindre les VDP, appelés à seconder l'armée dans sa lutte contre les jihadistes.
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