Dimanche et lundi, 24 corps avaient été retrouvés après des attaques de représailles attribuées à la Codeco (Coopérative pour le développement du Congo), une milice de plusieurs milliers d'hommes qui revendique protéger la tribu Lendu face à la tribu Hema et à l'armée nationale en Ituri. Joint par téléphone, le chef 'militaire' de la Codeco, Désiré Londroma, reconnait la paternité de ces attaques "pour venger la mort" d'un enseignant Lendu tué selon lui dimanche par des miliciens Hema du groupe "Zaïre". Ensuite, jeudi, "neuf corps" ont été retrouvés, ceux de "deux femmes, cinq hommes et deux enfants", après une nouvelle série d'attaques attribuées à la Codeco, a indiqué à l'AFP sous couvert d'anonymat un acteur humanitaire présent dans la zone. Vendredi, c'est plus au sud, sur les rives du lac Albert qui marque la frontière avec l'Ouganda, que des attaques ont eu lieu. "Vendredi soir nous avons retrouvé cinq corps et samedi, 16 autres corps" a déclaré Mibidjo Panga Mandro, chef de la chefferie de Bahema-Banywagi, où se sont déroulés les faits. Et mercredi, à l'extrême sud de la province, dans le territoire d'Irumu, "huit autres civils ont été assassinés, cette fois par les rebelles ADF", a déclaré à l'AFP Dieudonné Lossa, coordonnateur de la société civile de l'Ituri. Les Allied Democratic Forces (ADF) sont un groupe armé d'origine ougandaise, présent dans l'est de la RDC depuis 25 ans, qui a prêté allégeance à l'Etat islamique. M. Lossa regrette notamment que les effectifs des forces armées de RDC aient été "réduits" en Ituri, pour en "ramener" plus au sud "au Nord-Kivu pour combattre le M23", une rébellion tutsi.
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