Le parquet national antiterroriste (Pnat) a demandé 15 ans de réclusion criminelle à l'encontre des trois principaux accusés, qui sont poursuivis pour "association de malfaiteurs terroriste", mais a toutefois demandé à la cour de ne pas retenir la qualification "terroriste" pour l'un d'entre eux, Ramzi Arefa, qui "fournit l'arme (...) utilisée par le terroriste" au volant de son camion-bélier mais qui "ne pouvait connaître sa radicalisation". Ramzi Arefa "ne pouvait pas connaître la radicalisation" du tueur Mohamed Lahouaiej-Bouhlel qui causé la mort de 86 personnes et en a blessé plus de 450 au volant de son camion de 19 tonnes sur la promenade des Anglais le 14 juillet 2016, a estimé le ministère public qui a néanmoins réclamé 15 ans de détention à son encontre comme pour les deux autres accusés poursuivis pour association de malfaiteurs terroriste, Mohamed Ghraieb et Chokri Chafroud. Ces deux derniers "n'ignoraient pas la capacité (de Mohamed Lahouaiej-Bouhlel) à commettre des actes en lien avec son idéologie radicale", a affirmé Jean-Michel Bourlès, l'un des trois avocats généraux du parquet national antiterroriste (Pnat) au terme de son réquisitoire. Jean-Michel Bourlès et ses collègues du Pnat Alexa Dubourg et Rachel Lecuyer, ont déployé mardi durant près de huit heures des réquisitions soulignant notamment que les accusés devaient être jugés "exclusivement pour les faits qui leur sont reprochés", même si cela pouvait générer des "frustrations" pour les victimes. Sept accusés étaient présents, dont quatre qui comparaissaient libres sous contrôle judiciaire. Un huitième accusé, détenu en Tunisie dans le cadre d'une autre affaire, est jugé en son absence. L'auteur de l'attentat qui a fait 86 morts - dont 15 enfants - et plus de 450 blessés sur la promenade des Anglais le soir du 14 juillet 2016, le Tunisien Mohamed Lahouaiej-Bouhlel, abattu par la police au terme de sa course meurtrière à bord d'un camion-bélier de 19 tonnes, est le grand absent du procès. Pendant cinq semaines, entre septembre et octobre, plus de 260 endeuillés, rescapés ou proches de victimes sont venus témoigner à la barre. Mohamed Ghraieb et Chokri Chafroud risquent vingt ans de prison maximum. Ramzi Arefa encourt quant à lui la réclusion à perpétuité car il est en état de récidive légale en raison d'une condamnation pour vol en 2014. Après le réquisitoire et les plaidoiries de la défense, prévues du 7 au 9 décembre, les accusés auront une dernière fois la parole, le 12 décembre, avant que la cour ne se retire pour délibérer. Le verdict est attendu le mardi 13 décembre.
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