RDC: le bilan de l'attentat contre une église monte à 14 morts et 63 blessés

Infos. Au moins 14 personnes ont été tuées et 63 blessées dans l'attentat à la bombe perpétré dimanche dans une église du nord-est de la République démocratique du Congo (RDC) et revendiqué par le groupe Etat islamique (EI), selon un nouveau bilan fourni lundi par l'armée.

RDC: le bilan de l'attentat contre une église monte à 14 morts et 63 blessés

La bombe artisanale a explosé dans une église pentecôtiste (protestante évangélique) de Kasindi, ville frontalière avec l'Ouganda de la province congolaise du Nord-Kivu, selon le porte-parole de l'armée de RDC, Antony Mualushayi, qui a donné ce nouveau bilan. Dimanche, la même source avait annoncé un bilan de 10 morts et 39 blessés. En revendiquant l'attaque dans la soirée, l'EI avait lui évoqué "près de 20" morts. L'AFP n'a pas été en mesure de confirmer de manière indépendante le nombre de morts. Le gouvernement congolais a estimé que l'attaque avait "visiblement" été menée par les Forces démocratiques alliées (ADF), que l'EI décrit comme une de ses branches en Afrique centrale. M. Mualushayi avait indiqué dimanche qu'un suspect de nationalité kényane avait été arrêté. Un autre suspect figure parmi les blessés, un kamikaze présumé qui a été transféré à Béni dans un état critique pour y être soigné, a-t-il indiqué lundi, ajoutant: "Nous prions Dieu qu'il soit vivant pour qu'il nous donne les informations que nous cherchons". Plusieurs autres personnes - "quelques membres de l'église victime et quelques compatriotes jugés suspects" - ont été arrêtées, a-t-il ajouté, en soulignant que les autorités n'en étaient qu'au stade "préliminaire" de l'enquête. Il a assuré que la sécurité avait été renforcée à Kasindi, par peur de nouvelles attaques, notamment car selon certains renseignements "il y a encore deux bombes qui sont dans la cité et nous sommes en train de faire le mieux possible pour les détecter". Les ADF, rebelles musulmans d'origine ougandaise, sont actifs dans le nord du Nord-Kivu et au sud de l'Ituri, autre province congolaise. Accusés d'avoir massacré des milliers de civils congolais et d'avoir perpétré des attentats à la bombe en Ouganda, ils figurent parmi les plus meurtriers des quelque 120 groupes armés présents dans l'est de la RDC. Beaucoup de ces groupes, hérités des conflits régionaux qui ont éclaté au tournant du XXIe siècle, cherchent à contrôler des territoires pour des motifs ethniques et/ou pour en extraire les riches ressources du sol, souvent encouragés et financés par les pays voisins.

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