Des dizaines de personnes qui attendaient leur train dans l'Etat d'Edo pour Wari, plus au sud, avaient été enlevées lors la prise d'assaut de la gare, le 7 janvier par des hommes armés. Dimanche le responsable de l'Information de l'Etat d'Edo, Chris Osa Nehikhare avait annoncé la libération de 12 des 14 otages restants. Les deux derniers otages ont été libérés et sept personnes arrêtées, a-t-il déclaré dans un communiqué mercredi. Deux d'entre elles étaient des chefs traditionnels locaux. À l'origine, 32 otages auraient été capturés, mais ce chiffre a ensuite été ajusté à 20. Ce dernier cas très médiatisé a mis en évidence la propagation de l'insécurité au Nigeria, qui sera une question clef des élections de fin février pour remplacer le président Muhammadu Buhari. M. Buhari, ancien commandant de l'armée et ancien dirigeant militaire qui avait promis de rendre le Nigeria plus sûr ne se représente pas, après deux mandats et un bilan jugé catastrophique, avec un pays en proie à une grave crise économique et une insécurité généralisée. Les enlèvements crapuleux sont monnaie courante au Nigeria, menés en général dans les Etats du nord-ouest et du centre du pays le plus peuplé d'Afrique. Mais la violence s'est propagée à d'autres régions. En mars 2022, des hommes armés avaient fait sauter une portion de la voie ferroviaire entre la capitale, Abuja et Kaduna (nord), tuant huit personnes et enlevant des dizaines de passagers, relâchés au fil des mois suivants contre rançon. Le service ferroviaire n'a repris qu'en décembre après la libération des derniers otages. Le Nigeria, pays de 215 millions d'habitants, autant que le Brésil, est une mosaïque de dangers: des bandes armées ravagent le centre et le nord-ouest, les groupes jihadistes sévissent dans le nord-est et le sud-est est secoué par des agitations séparatistes. A tous ces groupes organisés s'ajoutent les simples malfrats, actifs partout, qui se tournent aussi vers les kidnappings par appât du gain.
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