Le nouveau chef de Frontex s'engage à "rétablir la confiance"

Infos. Le nouveau directeur exécutif de Frontex, Hans Leijtens, s'est engagé jeudi à "rétablir la confiance" dans cette agence européenne de garde-frontières, ébranlée par des accusations de refoulements illégaux de migrants.

Le nouveau chef de Frontex s'engage à "rétablir la confiance"

Le Néerlandais a été nommé en décembre pour succéder à la directrice par intérim, Aija Kalnaja, occupant ce poste depuis juillet 2022 après la démission du Français Fabrice Leggeri consécutive à un rapport accablant de l'Office européen de lutte antifraude (Olaf). "Pour moi, il y a trois choses (prioritaires): rétablir la confiance, réorganiser la façon dont Frontex fonctionne et produire des résultats tangibles", a déclaré M. Leijtens, qui prendra ses fonctions le 1er mars, lors d'un point de presse à Bruxelles avec la commissaire européenne aux Affaires intérieures Ylva Johansson. "La gestion des frontières et les droits fondamentaux vont ensemble", a-t-il dit, affirmant son attachement à respecter le "cadre légal". "Je suis responsable du fait que mon personnel ne participe à rien qui relève d'un refoulement", a ajouté le nouveau chef de cette agence chargée d'aider les Etats membres à contrôler les frontières extérieures de l'UE. Interrogé sur les rapports d'ONG dont Human Rights Watch, accusant Frontex d'être complice d'abus contre les migrants en Libye en collaborant avec les garde-côtes libyens pour qu'ils interceptent les bateaux, le responsable a promis la "transparence". "Je ne suis pas le genre de directeur qui bâtira une barrière autour de Frontex, je veux ouvrir les portes, donc les informations que peuvent nous donner les ONG sont plus que bienvenues", a-t-il indiqué. Ylva Johansson a souligné que le rôle de Frontex était de sauver des vies et que si ses agents repéraient un bateau de migrants courant le risque de chavirer, ils "devaient alerter les garde-côtes pour qu'ils l'interceptent". Elle a précisé que 30 migrants "avaient déjà perdu la vie depuis le début de l'année" en Méditerranée selon l'Organisation internationale pour les migrations (OIM). La Libye constitue un "problème particulier parce que nous savons que les conditions (de vie des migrants) sont inacceptables à de nombreux égards", a toutefois reconnu la commissaire européenne. Elle a ajouté que l'UE travaillait avec les organisations de l'ONU et l'Union africaine pour organiser des retours volontaires de migrants depuis la Libye vers leur pays d'origine et pour déplacer les réfugiés hors des camps libyens vers de "meilleurs camps" au Niger notamment, en attendant qu'ils soient "réinstallés dans des pays de l'UE ou ailleurs".

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