"Nous sommes convaincus, sans l'ombre d'un doute, que notre victoire a été volée", a déclaré le vétéran politique de 78 ans, lors d'un rassemblement auquel ont assisté des milliers de personnes, dans l'est de la capitale Nairobi. Selon les résultats officiels, M. Odinga a perdu face à William Ruto de quelque 233.000 voix, l'un des écarts les plus serrés de l'histoire du pays, et alors qu'il était soutenu dans ce scrutin par le président sortant Uhuru Kenyatta. Citant des données d'un témoin interne à la Commission électorale (IEBC), M. Odinga a affirmé avoir gagné de plus de deux millions de voix d'écart et a réclamé un audit des comptes-rendus électoraux par un organisme impartial. Après l'annonce des résultats officiels en août, celui qui concourait pour la cinquième fois à la tête du pays avait évoqué des fraudes, le piratage de serveurs de l'IEBC, et rejeté ces résultats. Son recours déposé devant la Cour suprême avait cependant été rejeté, les membres de cette dernière rendant un jugement unanime en faveur de William Ruto, en estimant qu'il n'y avait aucune preuve étayant les accusations de M. Odinga. Lundi, ce dernier a jugé le gouvernement de M. Ruto "illégitime" et réclamé sa démission. "Cherchez une autre personne à menacer. J'ai été élu par les Kényans au grand jour. Vous aviez pour vous le système, l'État profond et le gouvernement, mais nous vous avons vaincu", lui a répondu l'actuel président. Depuis 2002 au Kenya, aucun résultat de scrutin présidentiel n'a échappé à la contestation. M. Odinga avait déjà critiqué ceux de 2007, 2013 et 2017.
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