"L'approbation (de la licence) est un autre signe pour démontrer l'engagement commun des deux pays à développer le projet EACOP de manière harmonisée", a déclaré vendredi à l'AFP le ministre ougandais de l'Information, Godfrey Kabbyanga. La licence a été attribuée au consortium East African Crude Oil Pipeline Company Ltd (EACOP), détenu à 62% par le géant français TotalEnergies, à la suite du feu vert donné lundi par le gouvernement ougandais. TotalEnergies avait annoncé en février un accord d'investissement de 10 milliards de dollars avec l'Ouganda, la Tanzanie et la compagnie chinoise CNOOC, comprenant notamment la construction d'un oléoduc (EACOP) de 1.443 kilomètres reliant les gisements du lac Albert, dans l'ouest de l'Ouganda, à la côte tanzanienne sur l'océan Indien. Le projet a toutefois rencontré l'opposition de militants et de groupes de défense de l'environnement qui estiment qu'il menace le fragile écosystème de la région et les populations qui y vivent. Six ONG ont assigné TotalEnergies devant le tribunal judiciaire de Paris fin 2022, sommant le groupe de respecter une loi votée en 2017 qui impose aux multinationales un "devoir de vigilance" sur leurs activités dans le monde. Le délibéré est attendu le 28 février. Le lac Albert, frontière naturelle entre l'Ouganda et la République démocratique du Congo, recèle une quantité de pétrole brut estimée à 6,5 milliards de barils, dont environ 1,4 milliard de barils sont actuellement considérés comme récupérables. La première goutte de pétrole ougandais devrait couler en 2025, soit près de deux décennies après la découverte des réserves. Le président Yoweri Museveni doit assister mardi au lancement des activités de forage dans les champs pétroliers de Kingfisher, au lac Albert, exploités par CNOOC. M. Museveni avait décrit le projet comme une source économique majeure pour ce pays enclavé, où de nombreuses personnes vivent dans la pauvreté. L'Ouganda accueillera la 10e conférence pétrolière d'Afrique de l'Est du 9 au 11 mai afin de présenter l'Afrique de l'Est comme un "point névralgique pour les découvertes d'hydrocarbures", a déclaré M. Kabbyanga. Le gouvernement entreprend également des études pour ouvrir d'autres zones du pays à l'exploration pétrolière, a-t-il ajouté. gm-txw/gw/ybl/cpy [object Object] [object Object] [object Object]
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